Manif contre le fascisme

MANIFESTATION ANTIFASCISTE
LRSY – 22 mars 2025

LA RUE EST A NOUS !

Des États-Unis à l’Argentine, de l’Afghanistan à Israël, de la Russie à la Corée du Nord… le fascisme est polymorphe et assassin ! Basé sur un nationalisme exacerbé ou une religion rigoriste, sur un obscurantisme fanatique ou une croyance en la technoscience, il peut revêtir différentes formes mais a toujours en commun cette quête du pouvoir. Le pouvoir est maudit, c’est pourquoi nous, anarchistes, refusons de sacrifier la moindre parcelle de nos libertés sur l’autel d’un·e chef·fe, d’un·e messie ou d’un parti.

Des Sables d’Olonne aux Herbiers, de la Roche sur Yon à Sèvremont, le Bas Poitou est et restera une terre antifasciste ! Ni dieu, ni maître !

Le fascisme n’est pas un concept dichotomique.
Aucune société n’est un jour en démocratie et le lendemain dans une dictature fasciste. Il n’y a pas de frontière nette mais de multiples spectres englobant tous les pans de nos sociétés.
Dès que le peuple baisse la garde, le fascisme s’installe, sournoisement, jour après jour et de manière insidieuse.
En vEndée, cela fait des années que ce glissement vers les abîmes brunes a été enclenché. Il nous suffit de reprendre les signaux d’alarme du fascisme d’Umberto Eco pour s’en convaincre :

  • Le culte d’une tradition mythifiée et de racines soit-disant chrétiennes ou royalistes nous est imposé jusque dans le logo du conseil départemental et ses communications rituelles.
  • L’appel à la peur de l’étranger·ère et des musulman·es est récurent dans les communications de certaines mairies (Les Herbiers en première ligne).
  • Cette peur se construit sur une menace imaginaire que feraient peser les minorités racisées ou LGBT+ sur notre supposé modèle de civilisation.
  • Sous couvert d’une volonté de sécurité du peuple, nous voyons se multiplier dans nos communes rurales les polices municipales armées, la vidéosurveillance, les contrôles au faciès…
  • Toute opposition argumentée est taxée de wokisme (cf le groupe de travail de Véronique Besse à l’assemblée) coupant ainsi court au débat avec un concept jamais clairement défini par l’extrême droite.
  • Bruno Retailleau est obsédé par les étranger·ères, surtout par celleux venant des anciennes colonies françaises, qu’il ne voit que comme des agresseurs potentiels, discours relayé de façon à peine voilée par de hauts fonctionnaire du département.
  • Bruno Retailleau, le melon enflé par son fauteuil à l’intérieur, voudrait se présenter comme l’homme de la situation, quasi messianique.
  • Le contrôle de la sexualité et du corps des femmes est aussi au centre de l’oligarchie de vEndée. Nous pensons aux actions de groupuscules aux membres issus de l’ICES contre le planning familial ou aux menaces contre la Pride.
  • Ces actions précédemment citées ne font appel qu’à un désir de faire le buzz. Aucun argument, juste une couverture médiatique à laquelle les médias dominants souscrivent gracieusement. Il fut de même lors de la projection d’un film raciste dans des locaux syndicaux des Sables. Peut importait qu’il n’y ait qu’une trentaine de bas du front pour voir le navet en question, seul le buzz était voulu.
  • Le langage limité et répétitif n’est pas que sur Cniouze ou la fachosphère. On le décrypte dans les journaux édités par certaines communes (Les Herbiers), le département et la région.
  • La haine envers les personnes exilées est attisée chez les classes populaires afin que celles-ci ne se révoltent pas contre les vrai·es responsables de leurs maux.
  • Enfin, les sciences sociales sont systématiquement remises en cause, sauf si elles peuvent servir les intérêts de l’élite raciste en place. C’est ce qu’à montré la posture de Retailleau concernant les statistiques raciales.

Face au fascisme qui s’installe, nous ne devons rien céder face à nos ennemi·es.

La rue est à nous !
Les bourses du travail sont à nous !
Les services publics sont à nous !
Le mobilier urbain est à nous !